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« On désignait sous le terme d'«indésirables», les hommes et les femmes dont la nationalité ou l'engagement politique étaient incompatibles, aux yeux de l'administration française, avec la sécurité publique d'un pays en état de guerre à partir de 1939. Mais aussi ceux déclarés en 1938 «en surnombre» pour l'économie française, et réfugiés en France suite à l'adoption de lois de ségrégation en Allemagne en 1933. Entre 1939 et 1944, des dizaines de milliers de personnes ont ainsi été internées dans des camps pour «indésirables» dont celui de Gurs, situé dans le Sud-Ouest, qui fut l'un des plus vastes de France. Construit pour accueillir en 1939 les réfugiés républicains basques et espagnols, le camp de Gurs a accueilli ces femmes (allemandes, luxembourgeoises, autrichiennes, etc.) en grande partie juives, dont Hannah Arendt. Y furent aussi internés des Tsiganes, des apatrides, des homosexuel-l-es, ainsi que des «politiques» (dont de nombreux militants communistes). À partir de 1942, les Juifs et Juives du camp ont été déportés à Auschwitz pour y être assassinés. »

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