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On entend souvent dans les médias ou dans la bouche de politiques que les jeux vidéo ou les films rendent violents. C'est là une confusion entre causalité et corrélation. Des scientifiques se sont penchés sur la question et ont découvert que la violence diminuait entre 18 heures et minuit, période propice à une séance de cinéma. Il semblerait donc que les films violents détournent l'attention des personnes susceptibles de commettre des actes violents. Edgar Dubourg décrypte l'influence de la fiction dans les sociétés humaines. Le point de départ est simple : les humains aiment la fiction car elle les a aidés à survivre et à se reproduire. Elle a contribué à la sélection naturelle. L'auteur explore plusieurs pistes : la fiction comme forme d'apprentissage, de jeu, voire de simulation de la vie, permettant ainsi d'anticiper des situations réelles. Mais elle serait surtout une technologie, expliquant pourquoi nous en consommons et pourquoi nous en produisons. Elle permettrait ainsi d'accumuler des ressources (les milieux littéraires et cinématographiques sont assez lucratifs) et d'acquérir un statut social élevé. Si aujourd'hui des oeuvres telles que One Piece ou Game of Thrones attirent autant de lecteurs et de spectateurs, c'est parce qu'elles stimulent davantage la production de dopamine. En effet, des études en neurologie montrent que le circuit de la récompense s'active face à des images nouvelles, comme celles de mondes imaginaires. Ainsi, l'évolution de l'espèce humaine serait conditionnée par notre rapport à la fiction.

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