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Les arts de la fête, « éphémères », présentent dans leur essence un paradoxe, si les moyens utilisés - la réalisation minutieuse d'oeuvres aux coûts exorbitants - sont comparés avec leur caractère absolument transitoire. Un tel contraste doit être envisagé en tenant compte du rôle de la fête, pour laquelle ce type de créations voient le jour : un rôle fondamental dans la construction de l'image des maisons dirigeantes, des élites de gouvernement, des autorités ecclésiastiques ou encore de la république libre qui les a célébrés. De plus, les inventions mises en place le temps d'une « entrée triomphale » ou d'une fête au palais connurent souvent une seconde vie, grâce aux gravures, aux histoires, aux livres qui les décrivaient minutieusement, avec pour ambition de « suspendre » l'éphémère, dans le temps et l'espace. Ce volume entend interroger les caractéristiques de ces créations éphémères, les relations et les différences qui existent entre les oeuvres pérennes et celles vouées à disparaître, qui pourraient les surpasser en magnificence et les ont souvent inspirées. Ce phénomène est particulièrement évident dans différentes régions de l'Italie ; cependant, notre objectif est d'élargir également notre regard vers d'autres pays européens comme la France, la République tchèque, la Pologne, les Pays-Bas et l'Espagne, afin de mieux comprendre les dynamiques des échanges artistiques à travers le continent.

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