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Cet ouvrage analyse les logiques sociales du processus de création des entreprises innovantes, communément appelées « startups », à partir d'une enquête sociologique réalisée entre 2005 et 2015 auprès de 97 entreprises françaises de ce type créées à la fin des années 1990 ou au début des années 2000. L'enquête montre que les fondateurs de ces entreprises sont souvent plusieurs et s'appuient massivement sur leurs relations personnelles pendant les premières années, avant que des dispositifs plus impersonnels ne prennent partiellement le relais. Loin d'être linéaire, le développement de ces sociétés passe souvent par des phases d'exploration, de crise ou de survie, et leur pérennité est relativement peu prévisible, à cause de la variété des éléments qui font le succès ou l'échec de leurs activités : marchés qui apparaissent et disparaissent au gré des changements économiques mondiaux, des stratégies des grands groupes industriels et des initiatives des concurrents, conflits internes, ressources qui deviennent abondantes ou peu accessibles en fonction des évolutions du contexte, problèmes de financement difficiles à anticiper, etc. A bien des égards, les startups sont des entreprises comme les autres.

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