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Les répercussions de ce que l'on a appelé le Printemps arabe et la montée des mouvements djihadistes au Moyen-Orient et en Afrique ont entraîné la destruction de nombreux lieux saints. Cette évolution fatale, aux conséquences culturelles et spirituelles encore insoupçonnées - et sous-estimées -, a une fois de plus démontré de manière impressionnante l'incompatibilité de l'idéologie jihadiste avec les 1400 ans d'histoire de l'Islam. Un mouvement qui détruit ce qui, pendant des générations, a été un symbole de la force sanctifiante de la révélation coranique et de la bénédiction prophétique ne peut qu'être étiquetéà tort avec l'adjectif "islamique". La ville de Fès, au milieu de ces bouleversements inquiétants de notre époque, semble inébranlable dans sa dignité et sa sérénité pour nous rappeler qu'aucune folie humaine ne peut détruire ce que la providence divine a accordéà l'humanité. Les hommes et les femmes qui ont incarné et véhiculé le mystère du destin prophétique de Fès au fil des siècles nous semblent plus vivants et plus proches de nous par leur présence spirituelle que ceux de nos contemporains qui ne voient dans l'Islam qu'une forme d'identité culturelle ou un programme social et politique. Comme de nombreux autres sites sacrés du monde islamique, Fès reste un symbole du mystère qui se révèle en l'homme lorsqu'il se confie pleinement à son destin transcendant.

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