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La Voleuse est entrée sans bruit. Elle ne laissait pas de trace, mais elle savait où frapper. Mathieu, lui, n'avait que son corps d'enfant pour lui résister. Alors il a changé d'univers. Les murs sont devenus blancs, le temps immobile, et autour de lui, des fourmis en blouse blanches pressées mais attentives, veillaient sans relâche. Il a grandi là, entre les seringues, les soupirs, et les rêves trop sages. Mais ce que sa mère lui avait donné, il l'a tenu, serré, protégé. Parce qu'il y a des présents qu'on ne rend pas, même quand quelqu'un vient les réclamer. Et parfois, vivre suffit à désobéir. Originaire du pays de Bitche en Moselle, Mathieu Roth vit actuellement dans le Grand Est. Depuis longtemps il ressentait le besoin profond de raconter son histoire, celle d'un combat mené dès l'enfance contre cette mystérieuse maladie (la Voleuse). Le déclic est survenu à l'adolescence, lorsqu'il s'est heurté aux premières limites imposées par le handicap. Dans ce premier roman autobiographique, il choisit de retracer, à travers la voix de ses parents, les huit premières années de sa vie : une traversée faite de peurs, de luttes, et d'un coeur qui abat l'impossible - animé par un instinct de vie plus fort que tout.

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