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Figure emblématique du surréalisme, André Breton a largement contribué à la réalisation d'un art d'écrire nouveau, objet de plusieurs critiques, dont les travaux de Michel Carrouges, Claude Abastado, Paule Plouvier, Marguerite Bonnet, Jacqueline Chénieux-Gendron, Henri Béhar, Julien Gracq, entre autres. Tous relèvent chez lui des positions idéologiques avant-gardistes, en rupture avec les idéaux hérités du passé. Recourant à la critique archéologique, le présent ouvrage observe l'art de cet écrivain majeur du XX siècle sous un autre prisme : il y voit un champ où se présentent des traces, des indices identifiables à la surface des textes, sous-tendus par le rejet des formes génériques consacrés comme le roman, le théâtre et la poésie. Des vestiges de la rhétorique ancienne, qui s'observent sur ce tableau, sont porteurs de visions du monde plutôt originales, avec des schémas conceptuels qui militent pour une nouvelle définition de l'art. Breton peut alors intégrer à son texte d'autres arts comme le dessin, la photographie ou la calligraphie, dans une intermédialité qui érode toute étanchéité entre l'écrit et l'image, consacrant de ce fait le nécessaire brouillage des sens qui appelle à la surréalité établie par le passage du visuel à l'esprit et vice-versa.

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