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Lorsque les arbres meurent, la pierre se met à pousser. Lorsque le bois s'en va-t-en ville, les femmes n'ont plus qu'à prendre leurs pioches pour déterrer les maigres souches que leur ont laissées les commerçants. Lorsque les arbres tombent, c'est l'ambiance des villages qui se modifie: vent qui emmène le meilleur de la terre, soleil qui dessèche sans répit, sautériaux qui nomadisent sans obstacles. Même la tranquillité d'habiter chez soi disparaît lorsque la vue s'étend sans limite à travers les concessions. Les hommes, souvent trop occupés à monnayer bois et charbon, inconscients des effets de leurs coupes abusives et de leurs surexploitations pastorales ou politiquement insouciants, ont laissé se détruire le capital arboré. Ce livre décrit comment on en est arrivé là. Mais il tente aussi de montrer des voies de réconciliation. L'agriculture multiétagée est l'une de ces voies.

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