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Naivo et Rivo étouffent à Antananarivo, une ville enveloppée de poussière rouge et de gaz d'échappement. Copains d'infortune, ils sont rongés par le malheur, une vie sans rien, sans avenir. Pour s'en sortir, ils bricolent entre petits boulots et combines. Rivo, qui rêvait autrefois de jouer du saxophone dans les bars de Paris et de New York, est dévoré par le sida. Impuissant, Naivo le regarde se consumer sur son lit d'hôpital jusqu'à ce que celui-ci lui demande une faveur : « Emmène-moi à la mer. » Mais « la mer leur a toujours été interdite. Comment peut-on re^ver de la mer quand on gagne cent francs par mois ? » Avec l'aide de leur amie Saroy, Naivo extirpe Rivo d'Antananarivo. Ils arpentent les routes sinueuses de la campagne, les collines et les rizières, baignés dans la lumière ocre de la latérite. Ce périple s'accompagne de la mémoire paysanne, de ses croyances et des légendes qui ont peu à peu déserté la capitale. L'auteure nous livre un voyage intime et émouvant, un voyage sur le chemin de la dignité pour être là, présent au monde.

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