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Depuis l'ouvrage magistral et incontournable consacré par F. Pouillaude à ce qu'il nomme « le désoeuvrement chorégraphique » (Vrin, 2009), l'on sait pourquoi la philosophie a finalement peu eu affaire à la danse. Échappant à la catégorie d'oeuvre - c'est-à-dire d'objet -, elle fut couramment située en marge des « systèmes » dans lesquels la modernité philosophique avait tenté de réfléchir les « beaux arts ». Dès lors semblait se dessiner, pour le discours philosophique contemporain, une alternative assez simple contenue en germe dans ce texte fondateur qu'est la célèbre conférence prononcée en 1936 par P. Valéry : ou bien combler ce qui apparaissait alors comme un manque et proposer une authentique « philosophie de la danse », ou bien considérer la danse comme étant déjà, en elle-même, quelque chose comme une « philosophie ». Chacun à leur manière, les textes réunis dans ce volume explorent cette alternative, soit en creusant l'un ou l'autre de ses termes, soit en en remettant finalement en question la pertinence.

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