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La consommation d'énergie des logements représente 25% de la facture énergétique nationale et 15% des émissions de CO2. La rénovation énergétique des logements, qui combine isolation et changement de système de chauffage, est un levier-clé pour réduire ces consommations. Dans cette perspective, les politiques de soutien à la rénovation énergétique se sont multipliées depuis une vingtaine d'années - Crédit d'impôt devenu MaPrimeRénov', Certificats d'économies d'énergie, Eco-prêt à taux zéro, taxe carbone, interdiction de mise en location des passoires thermiques... Malgré un effort de financement d'environ 8 milliards d'euros, ces interventions sont régulièrement critiquées pour leur manque d'efficacité : les économies d'énergie sont bien moins importantes qu'escompté, en raison notamment d'un « effet rebond » ; le diagnostic de performance énergétique manque de fiabilité ; les aides profitent aux ménages les plus aisés, tandis que les plus modestes subissent de plein fouet la taxe carbone ; les parcours de demande d'aide sont complexes. Cet état des lieux soulève les questions suivantes : Quelle est la juste place de la rénovation énergétique dans l'effort de décarbonation de l'économie française ? Quelles politiques mettre en place pour soutenir cet effort de façon efficace et équitable ? L'ouvrage aborde ces questions dans un cadre d'économie publique, en développant l'idée que le marché de la rénovation énergétique est sujet à de nombreuses imperfections, qui génèrent un fort besoin de régulation. Il aborde notamment la question des co-bénéfices de la rénovation énergétique, en termes de confort, de réduction des problèmes de santé liés au froid et d'indépendance énergétique. L'analyse s'appuie sur l'expertise développée depuis 2007 par l'auteur sur le sujet.

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