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Loin d'être nouvelle, la question de la réforme des institutions financières internationales reste néanmoins d'une incontestable actualité. La crise financière, qui s'est déclenchée à partir de 2008 et après trois décennies de dérèglementation à marche forcée, marque à cet égard un tournant important. Le mythe d'une économie internationale qui pourrait se passer de toute norme et qui ferait de nos institutions financières internationales des reliques de la reconstruction d'un ordre international issu de l'après la seconde guerre mondiale n'emporte plus l'adhésion. On découvre que le FMI doit intervenir dans le sauvetage d'Etats membres de l'Union Européenne. On s'aperçoit que cette même Union Européenne ne parvient pas dans le cadre pourtant très élaboré de ses traités à trouver par elle-même les solutions aux difficultés du moment. Ce qui passait pour un gage de stabilité apparait désormais comme inadapté aux périodes de crise. C'est dans l'urgence et souvent âprement que l'on négocie de nouveaux accords pour tenter de restaurer la stabilité financière, pour réguler le système bancaire qui manifestement ne peut plus être supervisé nationalement. Toute l'architecture financière internationale doit se réadapter et les enjeux politiques sont considérables. Rassemblant les actes d'un colloque franco-espagnol, cet ouvrage analyse l'actualité des institutions financières internationales et européennes, l'opportunité d'une réforme ainsi que ses relations avec les droits de l'homme et les autres acteurs de la société internationale.

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