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Exposition Atelier des lumières février 2024/janvier 2025. Au XIXe siècle, les portes de l'Orient s'ouvrent pour les peintres occidentaux attirés par les mystères des terres lointaines, éblouis par la lumière du grand Sud. Les Orientalistes Delacroix, Gérôme, Ingres invitent à une véritable expédition picturale vers un nouveau monde exotique et envoûtant de l'Orient rêvé. Ce sont les carnets de voyage de Delacroix foisonnant de jeux d'ombres et de lumière et de parfums d'épices. D'autres grands noms tels Constant, Frère, Vernet, Gérôme, Guillaumet, Belly, Dinet, invitent à serpenter dans les ruelles des cités orientales des souks et des harems, dans les intérieurs à l'abri du soleil ou dans un désert et dans les oasis. Cet univers sensuel et fantasmé est resté inaccessible aux peintres orientalistes, qui en ont donc imaginé les représentations. Le rideau se lève sur La Grande Odalisque d'Ingres, chef-d'oeuvre de l'orientalisme. Le rêve s'achève pour réveiller au coeur des salons parisiens du XIXe siècle, après avoir vécu comme un mirage évanescent, l'Orient rêvé des Orientalistes. Pendant des décennies, nombre de peintres appartenant à différents courants artistiques ajoutèrent leur nom à la longue liste des peintres orientalistes - l'orientalisme n'étant pas un style, mais un univers qu'ils déclinèrent chacun à leur manière. Si beaucoup voyagèrent pour peindre d'après nature (Delacroix, Dinet, Constant, Frère Bey, Fromentin, Guillaumet, Vernet...), d'autres se contentèrent de travailler dans leur atelier, comme Ingres, afin de sublimer un Orient rêvé. D'oueds en déserts, de palais en harems, cet ouvrage illustre la fascination qu'exercèrent les terres lointaines sur des générations d'artistes.

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