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Le thé est la boisson la plus consommée au monde après l'eau, mais que savons-nous au juste des réalités sociales et environnementales de la production de ces feuilles très prisées ? Moins étudié que le cacao ou le café, son commerce demeure un secteur encore inexploré des campagnes de plaidoyer et des politiques internationales. Transformée au cours de la révolution industrielle par les pays européens, principalement les Britanniques, la filière de production repose toujours sur les mêmes modes de fonctionnement. Les structures sociales présentes dans les plantations d'Asie du Sud et en Afrique de l'Est sont ainsi largement héritières de leur passé colonial. D'un point de vue commercial, le modèle d'une monoculture à faible valeur ajoutée est soutenu par le marché de masse actuel. Certains gouvernements poussent à faire évoluer les pratiques, mais les réponses aux enjeux du secteur viendront sans doute d'un changement d'organisation et de modèle économique. Diversification des cultures, recherche de qualité des variétés cultivées, transparence et meilleure répartition des bénéfices dans les chaînes de valeur, partenariats entre petits producteurs et consommateurs et partage des bonnes pratiques sont autant de pistes à explorer pour un thé enfin équitable.

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