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De sa place de psychologue clinicien dont la pratique est orientée par la psychanalyse, Jérôme Alric tente de l'intérieur des dispositifs palliatifs une approche autre. La problématique de son ouvrage s'organise en regard - mais aussi en réaction - aux approches objectivantes du soin, qui vont parfois jusqu'à préparer psychologiquement le patient au deuil de lui-même ! Il critique l'attention portée à la personne lorsque cette écoute se protocolise et qu'elle se transforme en injonction de soutien psychologique. Au fond, c'est l'humanisme lui-même que ce travail vient questionner, tant la psychanalyse a montré qu'il y a, au coeur de la vie psychique et de l'humain, une propension à objectiver l'autre, souvent sous le fallacieux prétexte de vouloir son bien. L'auteur soutient qu'a contrario de ces pratiques médico-techno- psychologiques la psychanalyse peut constituer une éthique pour la clinique de fin de vie. Les récits cliniques qu'il rapporte dans l'ouvrage paraissent, sans nul doute, lui donner raison. C'est ce qui a valu à ce travail une reconnaissance incontestable des milieux des soins palliatifs, reconnaissance attestée par l'obtention du premier Prix du « Prix de la Fondation de France/SFAP » en 2007.

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