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Dans Mémoire sur le paupérisme, Alexis de Tocqueville examine la question de la pauvreté dans les sociétés industrielles émergentes du XIXe siècle. Présenté en 1835 à la Société académique de Cherbourg, ce mémoire analyse les effets de la charité légale sur les classes sociales défavorisées. Tocqueville observe que, malgré les avancées de la civilisation, le paupérisme persiste et s'aggrave. Il attribue cette situation à la mise en place de systèmes d'aide publique qui, selon lui, encouragent l'oisiveté et affaiblissent les liens de solidarité entre les individus. Il critique la charité légale, estimant qu'elle crée une dépendance nuisible et qu'elle ne parvient pas à résoudre les inégalités sociales. L'auteur retrace l'évolution des classes sociales depuis le XIIe siècle, mettant en lumière les transformations engendrées par la révolution industrielle. Il souligne que l'industrialisation, bien qu'elle ait amélioré les conditions de vie pour certains, a également engendré une nouvelle forme de pauvreté. Tocqueville met en garde contre les dangers que représente le paupérisme pour la stabilité des démocraties, prévoyant que l'accroissement des inégalités pourrait mener à des troubles sociaux. À travers une analyse rigoureuse, Tocqueville propose des pistes de réflexion sur la manière de remédier à la pauvreté sans compromettre la liberté individuelle. Il plaide pour des réformes sociales qui responsabilisent les individus tout en offrant un soutien adapté aux plus démunis. Ce mémoire demeure une référence incontournable pour comprendre les défis liés à la pauvreté et à la justice sociale dans les sociétés modernes.

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