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Aujourd'hui, la gestion de la maladie domine l'enseignement et l'exercice de la médecine. L'intérêt accordé au malade existe mais la gestion de la relation avec celui-ci est laissée à l'improvisation du médecin. Si le malade attend du médecin une élimination de sa maladie grâce aux moyens dont dispose la science, il attend aussi, et dans certains cas surtout, une qualité d'écoute et de compassion. Le paradoxe de la médecine moderne Le paradoxe de la médecine moderne c'est son haut niveau de rigueur dans les sciences biologiques couplé à son dédain des sciences humaines. Le patient se trouve ainsi privé d'un cadre qui devrait également être biopsychosocial. Des enjeux qui « échappent » aux acteurs Des questions telles que l'abus des médications, des substances toxiques, l'insouciance des coûts, les conditions d'hygiène de vie, les comportements de santé, l'euthanasie, voire la durée d'attente d'une consultation, ou encore la réduction du nombre de praticiens généralistes, ne sont pas des questions d'ordre biologique mais relèvent néanmoins du « médical ». Le patient envahi par la maladie, l'est aussi par la représentation qu'il s'en fait, par les émotions qui l'accompagnent, par les comportements qu'elle génère, par les infl uences du milieu. Le médecin se doit donc de connaître ces phénomènes pour assumer son rôle, persuader le malade du diagnostic, des thérapeutiques à suivre. La construction d'une médecine humaniste Or il existe un ensemble de connaissances en psychologie des émotions, en psychosociologie, en théorie de la communication verbale et non verbale, en mécanismes d'infl uence, qui peuvent être les fondements scientifi ques d'une médecine humaniste. Ce livre a pour objectif de donner les outils permettant de rétablir une relation dans laquelle le malade retrouve sa qualité d'être humain souff rant et le médecin son rôle d'acteur responsable comme de soutien empathique.

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