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Renforcer les structures d'une démocratie véritable a suscité depuis les années 1990 un vaste mouvement de philosophie politique et de politique publique consacré au thème de la démocratie participative : ouvrir la démocratie à la coopération de l'ensemble des citoyens et des acteurs sociaux par des mécanismes de délibération collective renforçant une raison publique et complétant l'action des parlements. Au-delà d'une pure utopie, mais aussi de certaines désillusions et de certaines instrumentalisations, diverses initiatives et divers mécanismes ont été mis en place progressivement dans l'ensemble des pays européens, à commencer par la Commission européenne elle-même. Le présent ouvrage est consacré à un des défis particulièrement symboliques et sensibles de cette évolution des formes de démocratie participative : le rôle que peuvent y prendre, sans discrimination, les acteurs convictionnels, religieux ou humanistes. Plus précisément encore, il s'agit d'examiner les initiatives juridiques que prennent les autorités publiques pour activer des formes nouvelles de dialogue multilateral avec les acteurs convictionnels dans des plateformes publiques aux profils variés. De nouvelles formes de polarisation sociale conduisent certains États à renforcer de tels dispositifs, tandis que d'autres pourraient sembler les délaisser au gré d'une lassitude démocratique. Le présent ouvrage, issu de deux moments complémentaires de recherche, mène une observation longue entre 2000 et 2025.

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