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Ces enfants, qui ont vécu le début de la pandémie au creux du ventre de leur mère, puis au sein d'un logement clos pendant presque 1000 jours, ont été accueillis à l'école en septembre. Partis à la rencontre des autres, il sont « entrés dans le social » avec parfois difficulté, comme en témoigne le nombre important de consultations psychologiques. Plus de 1000 jours... c'est le temps qu'il faut aux tout-petits pour créer l'essence des liens, des traces indélébiles et des souvenirs qui tomberont dans les filets de l'amnésie. Quelles pourraient être les conséquences liées au confinement, ou au port du masque à long terme par les « figures » de soin et d'attachement ? Les très jeunes enfants, pour lesquels tout passe par la bouche, les mains et le peau-à-peau, demeurent-ils sécurisés ou inquiétés dans une ère de distanciation sociale ? Quelles places et fonctions des écrans ? Quels effets sur le plaisir à chanter, à communiquer, sur le langage du corps et sur l'accordage ? Lorsque la menace virale s'éloigne, comment se retissent les liens ?

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