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Une étude historique : à travers l'histoire du succès de l'équipe de France de football, le livre propose d'analyser une séquence de l'histoire récente. Non seulement la victoire de 1998 a ravivé un sentiment patriotique, mais elle a permis d'aborder plus sereinement la question de l'intégration des populations issues de l'immigration. Mais la parenthèse s'est vite refermée : en 2001 avec les incidents du match France-Algérie et en 2002 avec la faillite collective lors de la Coupe du monde, le football a perdu ses vertus euphorisantes dans un contexte perturbé par le « séisme » du 21 avril 2002. Zidane et les Bleus, vitrine d'une France multiculturelle : à partir de l'Euro 1996, les joueurs de l'équipe d'Aimé Jacquet concentrent l'attention du public autour de la diversité de leurs origines. Zinedine Zidane, vedette du groupe, apparaît comme l'icône de l'intégration. Au diapason de ses idoles, la population française accepte enfin de s'ouvrir à la diversité, dans un pur moment de bonheur, devenu événement historique. Un emballement politique et médiatique et un « effet Coupe de monde » : jamais depuis la Libération, une pareille liesse ne s'était emparée des Français. Les médias, éblouis par la victoire, insistent sur les vertus du métissage favorisé par le ballon rond. Tout aussi enthousiastes, les hommes politiques tentent d'utiliser la victoire pour améliorer leur image. Les intellectuels enfin, dans leur grande majorité, analysent l'événement comme une avancée notoire dans l'antiracisme et l'intégration des populations immigrées. Tous considèrent que le temps d'un renouveau du sentiment patriotique semble venu. Mais le succès des Bleus n'est pas infini et les désillusions de 2001 et 2002 seront très difficiles à supporter.

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