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Le problème de Molyneux a contribué à l'émergence d'une dimension de l'empirisme des Lumières traditionnellement occultée, celle qui se marque à l'idée de genèse perceptive. L'étude du « problème de l'aveugle » permet ainsi de fonder la définition traditionnelle de l'empirisme : dire que nos perceptions elles-mêmes font l'objet d'une histoire, c'est établir, au lieu de seulement soutenir, que nos idées viennent des sens. C'est dire aussi que, loin de subir les lois instituées par Dieu, l'homme construit ses perceptions. Depuis cette posture s'effectue un partage : la genèse perceptive emprunte trois grandes voies, dont celle du Traité des sensations de Condillac est la plus aboutie.

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