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Les survivants de l'enfer blanc portent de terribles témoignages. Leur vie quotidienne au coeur de la violence et de la répression de la Corée du Nord, déjà condamnée par la grande famine de 1994 et l'effondrement économique. Pour eux, l'enfer est devenu ordinaire puisqu'ils sont tous en sursis, déracinés et sans statut. Selon les organisations humanitaires internationales, ils seraient entre 100 000 et 300 000 exilés nord-coréens à avoir fui l'horreur de leur pays. La plupart ont pu atteindre la frontière chinoise, mais, considérés comme " illégaux ", ils se terrent dans les montagnes enneigées, où le climat est de - 40 °C. Affamés et traqués, ils sont terrorisés à l'idée d'être pris dans une rafle et renvoyés en Corée du Nord. Là, ils n'échapperont pas une seconde fois à l'exécution, dans le meilleur des cas, à la torture ou au gyohwaso, un des dix camps de concentration du pays.

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