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Le spécisme désigne le système d'oppression qui organise la domination des autres animaux par l'humanité. Dans nos sociétés, il sert à justifier des violences invraisemblables, comme si l'espèce d'un être sentient suffisait à déterminer sa valeur, son sort, voire son droit à vivre. Une frontière symbolique et morale est ainsi tracée entre les humains et les autres animaux, censée fonder la supériorité des premiers. Pris entre la panique morale d'un monde où « les animaux prendraient la place des humains » et les discours rassurants qui préservent les industries animales, l'antispécisme - pourtant centré sur la justice et l'éthique - est systématiquement caricaturé ou délégitimé. L'auteur s'attelle à une lourde tâche : démonter, un à un, les ressorts idéologiques du spécisme pour mieux en faire vaciller les fondements.

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