Brève description / annotation

Il existe des architectes qui ne dessinent jamais et, du fait de la numérisation généralisée de notre monde, certains ne dessinent que par l'intermédiaire de leur ordinateur se privant ainsi de la liberté offerte par le parcours du crayon sur le papier. Mais, pour d'autres, le dessin « à la main » reste un outil indispensable pour enregistrer et transformer le monde. Enregistrer parce que, comme le disait l'architecte tessinois Luigi Snozzi : Rien n'est à inventer, tout est à réinventer. Dessiner, par exemple à l'occasion d'un voyage, c'est enfouir au fond de sa mémoire des atmosphères, des formes, des proportions. Et dessiner un projet pour transformer le monde, c'est aller rechercher au fond de sa mémoire ces atmosphères, ces formes et ces proportions pour réinventer une architecture. Le plus souvent ce processus est inconscient. En effet, nombreux sont ceux qui pensent que la main produit des formes que le cerveau n'a pas eu le temps de conceptualiser comme semblent le prouver certaines recherches dans le domaine de la neurologie. C'est ainsi que le voyage d'étude est intimement lié à la figure de l'architecte et certains voyages ont été fondateurs dans leur formation. On pense évidemment au voyage d'Italie de Viollet-le-Duc, au voyage d'Orient de Le Corbusier, à la découverte de la Rome antique par Louis Kahn et à bien d'autres encore. L'architecte est un intellectuel qui dessine.

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