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L'art occupe une place centrale dans toutes les sociétés humaines. Pour en comprendre la portée, bien des disciplines se sont penchées sur le sujet: l'histoire, l'esthétique philosophique, l'ethnologie, la sociologie ou encore la psychologie. Que pourrait bien nous apprendre la biologie sur les oeuvres d'art ou sur l'importance que nous accordons à l'expérience esthétique? C'est la théorie de l'évolution qui a ouvert la possibilité d'une articulation entre les productions humaines les plus élaborées (l'art, la technologie, la moralité, etc.) et l'histoire naturelle qui mène de nos lointains ancêtres Hominines jusqu'à Homo sapiens. Stephen Davies mène une double enquête: sur l'art en tant que moyen d'expression présent dans toutes les cultures et à toutes les époques, avec une attention portée à la genèse des principales formes d'art et leur ancrage dans les pratiques ordinaires (danse, chant, décoration); sur les ressorts de l'expérience esthétique en tant qu'elle façonne notre perception des artefacts, des paysages, des animaux et de l'apparence humaine. Si le débat sur le rapport qu'entretiennent la biologie et la culture est toujours vif, L'espèce créative entend démontrer que l'art et le comportement esthétique possèdent des racines profondes dans la nature humaine, qui nous permettent de comprendre l'importance que nous leur accordons.

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