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Ce 6 juillet 1809, à Wagram, en Autriche, Napoléon est pris de vitesse par l'offensive matinale de l'archiduc Charles. Pour contenir cette poussée inattendue, Davout doit déborder la gauche ennemie et s'emparer des hauteurs de Wagram. Napoléon s'adresse alors à son plus proche officier d'ordonnance, le lieutenant de Lespinay : « Allons, dit-il au Vendéen, à cheval vivement ! » La victoire acquise à grand prix, Napoléon nomme Louis-Armand de Lespinay capitaine et baron d'Empire. Il est déjà chevalier de la Légion d'honneur. Il a tout juste vingt ans. Ce miraculé des massacres de l'armée républicaine, en Vendée, pendant la Révolution, va connaître une ascension fulgurante sous l'Empire que seule la chute de l'aigle vient interrompre. Général sous la Restauration, il démissionne en 1830 pour ne pas avoir à prêter le serment de fidélité à Louis-Philippe. Dès lors, il se consacre à ses terres. En Touraine, il fait la connaissance de Balzac qui s'inspire de sa vie pour créer un énième personnage de La Comédie humaine. En Vendée, il participe au relèvement d'un département brisé par la guerre. L'histoire de Louis-Armand de Lespinay est celle d'un survivant de la guerre de Vendée qui a su transcender ses malheurs par le service de la France. C'est aussi cela « la victoire des vaincus ».

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