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Dans cet ouvrage fondateur de la pensée antipédagogique, Ekkehard von Braunmühl interroge la relation entre adultes et enfants pour formuler une critique radicale de la pensée pédagogique et de l'ambition éducatrice. Force exemples et citations à l'appui, il dénonce l'existence d'une « guerre de l'éducation » visant à conformer les enfants aux normes sociales et culturelles et découlant de la projection des insécurités et des désirs de contrôle des adultes - guerre dont les « pédagogues » et autres spécialistes de l'éducation constituent le bras armé, souvent inconsciemment, simplement parce qu'ils ont eux-mêmes été dûment éduqués. Mais Braunmühl va plus loin encore, démontrant que l'attitude pédagogique est non seulement injuste et destructrice pour les enfants, mais qu'elle est en outre inefficace en raison des nombreux effets paradoxaux qu'elle induit. Comment croire, en effet, que les enfants puissent faire l'apprentissage de l'autonomie et de la démocratie lorsqu'on leur demande une parfaite soumission vis-à-vis des éducateurs ? À rebours des idées reçues, dans un style provocant et incisif, Braunmühl développe ainsi une théorie basée sur la confiance dans les capacités des enfants à apprendre et à se développer par eux-mêmes, sans intervention coercitive extérieure. Car seul l'apprentissage autonome peut garantir le respect de leur dignité et réduire l'hostilité à leur encontre. Comme le résumera Alice Miller après lui : « C'est l'adulte, et non l'enfant, qui a besoin de la pédagogie. » "La question de savoir si notre monde est guérissable se discute. Mais il ne guérira certainement pas grâce à une chose telle que l'éducation [...] Même dans des circonstances difficiles, les enfants peuvent rester vivants, à condition qu'on ne les éduque pas. Et vivre avec des gens vivants rend heureux." - Ekkehard von Braunmühl.

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