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Panique dans la civilisation : cet essai sur notre modernité émotive s'efforce d'atteindre nos expériences les plus intimes, au détour d'un dialogue avec l'Antiquité. Le premier mouvement, c'est d'interroger l'histoire, composée d'une diversité infinie de situations. L'esprit d'examen ne peut se contenter d'une casuistique des peurs. Il faut donc en passer par une réflexion sur la condition politique et accéder à une compréhension d'un concept de peur archétypale. Il revient alors au récit mythologique de donner les repères conceptuels et la direction de recherche. L'essentiel dans nos attitudes devant les périls, le dieu Pan parvient à le restituer qui, à notre demande, s'érige en grand ordonnateur d'une histoire politique des émotions. Ce cri a traversé les siècles : « le grand Pan est mort ! » C'est ce que disaient les Romains, témoins effarés des progrès inexorables du christianisme dans l'Empire. Au rebours de cette proclamation inquiète, nous voulons croire en l'étonnante vitalité de ce dieu opportunément tiré de l'oubli.

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