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En 1985, je rencontrai pour la première fois, en personne, les oeuvres de Modigliani. Cela se passa lors de l'importante exposition que j'avais organisée dans le Salon des Suisses du Palais Royal à Turin. En parcourant les pages du récit, sorti de l'imagination fertile de Renata Freccero, mon esprit s'est inévitablement tourné vers cette lointaine expérience et les portraits de certains des personnages fréquentés par Modigliani, qui étaient exposés là et très bien intégrés dans le contexte de la narration. Grâce à cette expérience, pendant que je lisais, les visages de Chaïm Soutine, Paul Guillaume, Léopold Zborowski, Jeanne Hébuterne, Béatrice Hastings et autres, apparaissaient devant moi. La suggestion «modiglianesque» du récit, m'a provoqué un sentiment d'appartenance à un monde que, d'une certaine manière, j'avais effleuré. Lire sur des lieux et des artistes qui ont fait partie, et font encore partie de mon vécu, a déclenché en moi une impulsion irrésistible qui m'a poussé à dévorer ce délicieux hommage, non seulement à Modigliani, mais surtout à Paris. Madame Louise, une femme âgée qui vendait du tabac, et que le jeune protagoniste du roman rencontrait sur le boulevard de Clichy devant le Moulin Rouge, par rapport aux autres, l'aidera dans sa recherche du tableau tant désiré. Elle lui révélera son identité après lui avoir demandé : « Voulez-vous accrocher Dedo comme un trophée sur le mur du salon entre des meubles de prestige et des marqueteries... ? » « Non -répondit-il- la valeur est dans le sentiment qui reste sur la toile ». Tout cela à travers des vicissitudes et des rencontres avec d'autres artistes, des hommes et des femmes, qui n'ont pas hésité à suivre leur propre chemin, même au prix de la vie, comme Modì. Vincenzo Sanfo

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