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Le nom de Malraux, je le connais depuis l'enfance. Tout commence avec mon grand-père, André, résistant de la première heure dans le Limousin. En 1944, Malraux dirigeait les maquis de cette région, et mon grand-père fut amené à lui demander protection. Je me devais de raconter cette histoire. Mais à l'heure où l'Occident semble avoir perdu ses valeurs - le brouillage général est puissant -, il m'a paru primordial de relire les livres de l'auteur de La Condition humaine (Prix Goncourt 1933) et d'"actualiser" ses engagements, d'où Malraux maintenant.Malraux est un symptôme qui traduit la perspective de la généralisation du nihilisme. Ses romans, violents et nerveux, jettent un éclairage passionné sur ce qui fonde l'essentiel de son credo : "Se résoudre dans l'action" ; une action en faveur de sa liberté - son anti-destin - et de celle de la souffrance des peuples. Il est donc l'exact contraire de la soumission et délivre une action, surtout, qui irrigue sa puissance créatrice et tente d'effacer ses blessures d'enfance. Ce récit est l'analyse très personnelle du "symptôme Malraux". Il est écrit comme un sprint, s'appuie sur des témoignages inédits et des éléments biographiques méconnus. Il met en scène un Malraux en mouvement, plus vivant que jamais. Un angle parfait pour honorer le cinquantième anniversaire de sa disparition.

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