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Parmi les personnes engagées, celles qui ont déjà compris que nos façons de vivre ne sont plus pérennes pour le vivant, les divergences ne manquent pas. Mais l'une d'entre elles - essentielle - n'est pas toujours bien formalisée : notre rapport à l'État. Pour certains, les changements ne peuvent passer que par la planification : revenir à un État keynésien. Alors que pour d'autres, l'État fait structurellement partie du problème. L'essentiel serait donc de construire l'autonomie, des espaces de vie, de convivialité et de lutte, de créer un autre quotidien sans l'État ou en opposition à ce dernier, d'instaurer davantage de démocratie directe à l'échelle de territoire. Bref de s'organiser au sein de collectifs plus restreints où la façon de prendre les décisions a son importance. Les moyens étant tout aussi voire davantage essentiels que la finalité. Les initiatives de construction de l'autonomie et d'un autre vivre ensemble en France ne manquent pas : les habitats partagés, les coopératives autogérées, les ZAD, les communes qui expérimentent une autre manière de faire vivre la démocratie. Dans le monde, dans des régions comme au Chiapas au Mexique, les zapatistes ont mis en place des modes de vie autonomes depuis près de 30 ans. Très courageusement ! Sans les idéaliser, ces différents collectifs montrent qu'il est possible d'habiter un lieu et d'en prendre soin, de vivre ensemble avec une plus grande égalité et liberté, de façon autonome et non autarcique. Juliette Duquesne a interrogé plus de 100 personnes (chercheurs, associations, citoyens). En entremêlant cas concrets et réflexions théoriques, ce livre permet d'ouvrir nos imaginaires et de relier les expériences actuelles dans un mouvement historique.

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