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Les guerres napoléoniennes ont révolutionné l'histoire militaire. Leur gigantisme impliquait naturellement un nombre considérable d'hommes au combat, donc plus de blessés et plus de morts. Du moins d'un point de vue quantitatif. Des services de santé des armées, aux structures héritées de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, font face à des blessures nombreuses et de plus en plus graves, notamment à cause de l'artillerie. Nebiha Guiga s'attache aux destins des grands blessés de l'ère napoléonienne, du champ de bataille à leurs convalescences et bien entendu, parfois, leurs morts. Cette histoire militaire est aussi une histoire de la médecine puisque cette dernière doit s'adapter au plus vite à une situation inédite. C'est pourquoi les témoignages des chirurgiens sont essentiels pour appréhender le phénomène. L'historienne s'intéresse enfin aux rôles des civils. Face à l'afflux massif des blessés, les hôpitaux militaires n'étaient pas toujours suffisants. La solidarité plus ou moins spontanée des personnes qui vivaient dans la proximité des zones de combat a été décisive. Voici révélé l'envers du décor de l'épopée guerrière de l'Europe du XIXe siècle. La brutalité, les traumatismes et la violence sont aussi un héritage de cette ère de triomphe et de gloire.

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