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Roupen Sévag, de son vrai nom Roupen Tchilinguirian, naît le 15 février 1885 à Silivri, dans l'actuelle Turquie. Après des études au prestigieux collège Berberian de Constantinople, il part en 1905 pour Lausanne. Il y fait des études de médecine et épouse, en 1910, la fille d'un joallier allemand, Hélène Appel. En 1914, il retourne à Constantinople pour se consacrer à sa vocation littéraire - il a déjà notamment publié un premier recueil de poésie, Le Livre rouge (1910), douloureuse évocation des massacres d'Adana, et est enrôlé la même année dans l'armée ottomane. Roupen Sévag est l'une des victimes de la rafle des intellectuels arméniens perpétrée le 24 avril 1915 à Constantinople, prélude au génocide arménien. Il est déporté puis, en dépit des démarches de sa famille et de sa belle-famille pour obtenir sa libération et des promesses, au consulat allemand de Constantinople, du consul chargé des affaires arméniennes et du conseiller allemand auprès de l'armée ottomane, il meurt assassiné lors d'un transfert vers Ankara, le 25 août 1915. C'est son histoire que raconte Antranig Zaroukian.

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