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Les travaux de l'anthropologue R. McC. Netting (1934-1995) - qui ont nourri les recherches de E. Ostrom (Nobel 2009) sur la gestion des communs- n'ont pas connu une grande réception en francophonie, bien qu'un de ses terrains d'étude ait été la gestion des communs dans le Valais suisse. Contrairement à la vision dystopique de Hardin (1968) - qui prétend que toute organisation sociale souhaitant préserver les ressources d'un écosystème devait en transférer la gestion à une autorité extérieure (un Léviathan étatique), pour éviter que le système, livré aux appétits singuliers, ne soit dévasté -, Netting, et puis Ostrom, montrent au contraire l'extraordinaire longévité écosystémique des ressources lorsqu'elles sont démocratiquement "ménagées", prêtant une attention constante aux manières que les communautés avaient d'inventer des formes leur permettant de vivre durablement et de gérer en interne leurs conflits sur un territoire aménagé pour être préservé.

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