Sur La Liberte : La Maison, La Prison, L'exil... Et Le Monde
Yassin Al-haj Saleh
français | 15-01-2025 | 160 pages
9782373670233
Livre
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Yassin al-Haj Saleh (né en 1961 à Racca) est un écrivain et essayiste syrien, l'un des principaux intellectuels opposants au régime des Assad. Il a passé seize ans en détention sous Hafez el-Hassad. En juillet 2013, il a quitté la Syrie pour Istanbul, puis pour Berlin où il vit actuellement en exil. Le 9 décembre 2013, son épouse Samira Al-Khalil a été enlevée dans la zone insurgée de Douma, avec la jeune avocate Razan Zaitouneh, son mari Waël Hamadé, et Nazem Hammadi, tous militants des droits de l'homme. Elles et ils n'ont pas réapparu depuis. Yassin al-Haj Saleh est l'un des membres fondateurs de la revue syrienne d'opposition « Al-Jumhuriya » ; il a publié de très nombreux articles et une dizaine de livres, parmi lesquels trois ont paru en français: « Récits d'une Syrie oubliée. Sortir la mémoire des prisons », aux Prairies ordinaires en 2015, « La Question syrienne », chez Actes Sud en 2016, et « Lettres à Samira », aux éditions des Lisières en 2021. Le recueil, dont le titre, Une vie comme la vie, est tiré d'un poème de Mahmoud Darwich, se compose d'un entretien et de trois textes. Dans ce riche entretien (2021-2022), Yassin al-Haj Saleh répond aux questions précises et informées de Catherine Coquio et Nisrine Al-Zahre. Avec, en arrière-plan constant de sa réflexion, «l'hermétique absence de Samira» et la dévastation de son pays par la guerre et la dictature des Assad, il aborde des questions diverses: l'apparition en Syrie d'une nouvelle écriture, masculine et féminine (il parle d'«écriture peuplée»), directement issue de l'expérience de la guerre et de la prison et comparable à la «littérature de témoignage» liée à la Shoah; son espoir dans l'avènement d'une communauté qui donne du sens à la souffrance (il relève l'origine commune, en arabe, de ces deux mots); la nécessité de combattre le nihilisme du pouvoir dictatorial comme celui des islamistes; l'analogie de l'organisation de la révolution syrienne avec celle de la Commune ou avec le modèle «conseilliste»; sa lecture critique d'Hannah Arendt ou de Giorgio Agamben ; l'impératif d'écrire une «tragédie de l'oubli», etc. Les trois textes qui suivent (2017 et 2021) ont pour thème central les dimensions relatives de la liberté, analysée au prisme du «moi», de la «maison», de la prison (l'auteur parle de «prison consentie», gage d'une certaine forme de liberté), de l'exil, et des formes multiples de «l'illiberté»: «la liberté dont jouit le monde de l'exception au-dessus de la loi, écrit-il, est intrinsèquement liée à l'illiberté que subit le monde de l'exception en-dessous de la loi.» Ces trois textes relèvent d'une réflexion philosophique et politique complexe, et sont écrits dans une langue concrète, accessible à tous. Une longue préface de Catherine Coquio ouvre le recueil. Catherine Coquio est notamment l'auteure de « À quoi bon encore le monde? La Syrie et nous » (Actes sud, 2022), dans lequel elle consacre un chapitre à Yassin al-Haj Saleh.
Détails
Code EAN : | 9782373670233 |
Editeur : | L'arachneen |
Date de publication : | 15-01-2025 |
Format : | Livre |
Langue(s) : | français |
Hauteur : | 215 mm |
Largeur : | 165 mm |
Epaisseur : | 13 mm |
Poids : | 264 gr |
Stock : | en stock chez le fournisseur |
Nombre de pages : | 160 |