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La forme auto-générative envahissante d'une raison dévoyée entraîne le progrès dans l'impasse. Toutes les expertises accumulées depuis des décennies n'ont jamais détourné les gouvernants de l'exigence de rentabilité à court terme. Le risque qu'un tel état d'esprit fait courir à l'humanité fait l'objet d'un déni majeur. Métonymie spécieuse du progrès, l'innovation n'invalide en rien le discours scientifique, technique et marchand de sorte que c'est toujours le non voulu qui l'emporte sur l'illusion de maîtrise. La promesse d'abondance des Lumières s'est transmuée en prêche sur les vertus de l'austérité infligée aux masses au profit d'une minorité de possédants. Qu'il s'agisse de psychopathie, de crétinisme ou d'indifférence, le réel est de plus en plus lourd à supporter. Sur fond de réchauffement climatique, le risque de déflagration nucléaire, les dérives populistes et techno-fascistes partout dans le monde, conduisent à des fleuves de larmes. La conjonction de la passion de l'ignorance et de la haine du savoir entrave une révolution psychique d'ampleur indispensable à une écologie politique supposant que l'éthique des décideurs et des populations ne soit pas en berne. Si bien qu'au final se pose cette question : l'intelligence, oui.. mais pour quoi faire ? Pourrait-on investir dans l´intelligence du coeur.. ?

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