Brève description / annotation

I) Le processus de désappropriation de l'espace-temps collectif. 1) Sensible : les effets de saturation en ville. Densité sociale et excès de stimulations. La sensibilité des corps en question. 2) Symbolique : Le lien social à l'épreuve de la logique marchande. A) L'érosion symbolique du lien social : l'image publicitaire de notre société. Le déclin de l'espace public comme lieu de communication sociale. Société intimiste et perte de la culture du jeu social. L'empire de la visibilité : atteinte à l'autonomie. B) Désappropriation et narcissisme. Le jeu social réduit à l'évitement et la non intrusion. Le choix de l'entre-soi et du détachement. L'emprise télévisuelle. C) La marchandisation de l'espace menace notre démocratie. Un processus de privatisation. Un espace désapproprié. Un espace homogène inhospitalier. Quelles prises dans la sphère publique pour la démocratie ?. 3) Usages : Le dogme de l'efficacité fragmente notre espace-temps social. A) Le processus de bureaucratisation. La réduction de l'individu à sa fonction au sein du système. B) Un usage de l'espace de plus en plus individualisé. La production d'un espace social abstrait. Mobilité et fragmentation de l'espace. Pulvérisation de l'espace par les télécommunications. C) Une course au temps qui fragilise le lien social. Le temps social dominant : le rythme de l'urgence. Un temps de travail hérité du modèle industriel. Culte de l'efficacité et maîtrise du temps. Instantanéité et esprit zapping. La difficile libération du temps. Le temps libre : un temps réellement à soi ?. Un temps libre réellement ressourçant. Inégale autonomie face au temps aliéné. II) Les malaises psychosociaux dus au manque d'espace potentiel. 1) L'espace potentiel face au déficit de lien social. A) La notion d'espace potentiel. Le jeu créatif de la culture favorise l'appropriation du monde. B) Les difficultés d'émergence de l'espace potentiel. Le manque d'appropriation et d'étayage collectifs. Le manque de continuité qui fragilise les liens. 2) L'individualisation subie. A) Précarité sociale et état de dépendance entretenu. Le temps aliéné de l'attente. Le manque d'un soutien de long terme et d'une écoute approfondie. Une désappropriation extrême, vecteur d'une mort lente. Un besoin sous-estimé : la participation à la culture collective. B) Les nouvelles pathologies liées au vide intérieur. Le vide intérieur ou l'impossibilité de bâtir son espace potentiel. Le refus des limites. Les troubles état limite, symptômes au coeur de la crise de l'altérité. Du besoin d'être en se liant. III) Pistes d'alternatives : le territoire potentiel. 1) La créativité quotidienne au coeur d'un rapport approprié au monde. Rapport appauvri et rapport approprié. Résister au développement non concerté de nos espaces de vie, ici et ailleurs. Les brèches ouvertes par la créativité dans l'espace public. La marche génératrice d'imaginaire. La subversion artistique. L'irruption citoyenne « la rue est à nous ! ». Partir de la praxis quotidienne pour faire exister d'autres rapports au monde. Réenchâsser le lien social dans les besoins partagés au quotidien. 2) Résister à la démesure. L'économie de la démesure et ses désastres. L'exemple du monde agricole. Gaspillage matériel, naturel et humain. L'essor d'une civilisation qui a pulvérisé l'échelle humaine. L'horizon infini de la science. Le déphasage généré par l'abondance de l'or noir...devenu totalement insoutenable. Un dopage qui s'étend jusque dans le dévoiement des alternatives. Les réactions face à la démesure à travers l'histoire. La critique de l'hybris chez les Grecs. Réactions chez des figures dans grandes religions. La réaction contre la logique productiviste à l'ère industrielle. Sobriété volontaire et révolution du regard sur la pauvreté conviviale. Cultures de la mesure autrefois et ailleurs. La mesure, vecteur d'éthique et de bonheur Chez les Grecs. Le sens de la mesure dans certaines sociétés non industrielles. 3) Repenser la vie à « taille humaine ». Quelles pistes pour penser de nouvelles échelles et de nouveaux seuils ?. Les apports de quelques penseurs importants de l'échelle humaine. Les principes de la permaculture : des apports précieux. Observation et vision holiste pour comprendre les liens existants. Une action humaine « dans le sens de l'existant » plus efficace. Apprendre à observer la nature pour coopérer et co-créer avec elle- et ne plus la doper. Diversité, synergie et intégration pour une plus grande résilience. Petite échelle, lenteur et juste articulation entre durabilité et changement. Un champ de savoirs à cultiver pour nous resituer. Principes écosystémiques appliqués à l'économie. Les éléments du territoire potentiel à mettre en synergie. Relocaliser l'économie : retrouver la petite échelle des liens intensifs et vertueux. Agriculture paysanne agroécologique et souveraineté alimentaire, ici et ailleurs. Le modèle coopératif de l'entreprise. La finance relocalisée au service de l'économie réelle. Une transition énergétique et recyclage systématique des déchets. Repenser l'espace et le temps pour laisser respirer la vie. Repenser l'ouverture et l'articulation des différentes échelles. Quelques territoires potentiels qui émergent aujourd'hui. Le mouvement des Initiatives en Transition. Le réseau international des écovillages. Les écoquartiers. Se relier en prenant soin du Vivant. Retrouver l'échelle de la responsabilité et du soin. Retrouver la saveur des choses qui ont mûri. Qualité et saveurs des choses qui ont mûri. Se relier en vivant, simplement. Un espace où la culture vit. Jardiner cultive l'humanité. Un lieu à taille humaine propice au bonheur d'exister. Culture du sol, culture du soi. Une place retrouvée par l'éthique du soin. Conclusion. Bibliographie.

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