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La guerre sur le point de s'achever ne laisse guère d'espoir aux aviatrices allemandes, la plupart ayant été reléguées, au mieux, à un rôle d'instructrice sur planeur pour les futurs pilotes de la Luftwaffe ou à peine tolérées pour le convoyage des appareils entre les lignes de production et les unités combattantes. Rares sont celles dont l'étoile aura brillé dans un ciel en feu. Parmi ces exceptions, on retient Melitta Schiller von Stauffenberg, protégée par Goering malgré ses origines juives, mais épargnée en raison de son génie d'ingénieur aéronautique. Elle présente une telle valeur pour la défense du Reich qu'elle échappe même à la vengeance d'Hitler contre son beau-frère, le colonel Claus von Stauffenberg, organisateur d'un des complots contre le Führer. Sa vie est en tout point digne d'une tragédie avec ses nombreux rebondissements. À citer encore l'extraordinaire trajectoire de sa rivale, l'impulsive Hanna Reitsch... La paix revenue, quoique marquée par sa proximité avec le pouvoir nazi, ce bout de femme pugnace tentera un retour au premier plan, en multipliant des records, et réussira même à séduire encore des grands de ce monde, à l'image du président Kennedy ou de Neil Armstrong, mais sans pouvoir se débarrasser d'une réputation sulfureuse pour ne pas avoir renié ses amitiés passées. Beate Uhse, une autre de ces aviatrices d'envergure, va connaître un destin inattendu autant que remarquable : après la guerre, comme les portes de l'armée de l'air et de l'aviation commerciale se ferment devant elle, qui a pourtant piloté le premier biréacteur de l'histoire, le fameux Me 262, elle se lance avec succès dans les affaires matrimoniales et va ouvrir une chaîne prospère de maisons... closes !

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