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Le présent volume vient couvrir la très longue période intermédiaire de la mort de Chrysippe à l'enseignement de Musonius. Il correspond à ce que l'on a longtemps appelé « moyen stoïcisme », période mal connue et peu étudiée en raison d'une documentation lacunaire et de jugements contradictoires : les auteurs qui la composent ont tantôt été perçus comme des stoïciens sans originalité, professant des dogmes identiques à leurs prédécesseurs, tantôt comme des stoïciens dissidents, ayant abandonné les dogmes fondamentaux qui faisaient le coeur du stoïcisme ancien et sortant pour ainsi dire de l'école pour rallier Aristote et Platon. Il n'existe aucune monographie d'ensemble sur cette période, pourtant cruciale : c'est le moment où s'énonce le concept de personne morale, où s'élabore la nouvelle discipline qu'est la casuistique, où se développent les sciences particulières. L'ouvrage concentre son attention sur trois figures majeures de cette période : Diogène de Babylonie, Panétius de Rhodes (source de Cicéron), Posidonius d'Apamée (source de Sénèque). Il se propose d'étudier chacun de ces auteurs en examinant cinq questions principales, qui permettent de mesurer leur écart aux dogmes du stoïcisme ancien de Chrysippe : I. Qu'est-ce qu'être heureux ? II. Qu'est-ce que l'âme ? III. Questions pratiques IV. Dans quel monde vivons-nous ? V. Le philosophe et les savoirs.

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