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Faut-il faire des oeuvres pour Dieu ou bien l'oeuvre de Dieu ? L'Église est-elle une oeuvre à bâtir ou à recevoir ? Une entreprise ou un don ? Dans ce livre, l'auteur nous rappelle qu'au coeur de l'engagement chrétien, il y a la grâce. Notre époque favorise le risque de l'activisme ; un risque dont la vie chrétienne n'est pas exempte. Or, les plus grandes oeuvres de l'histoire de l'Église n'ont pas été le fruit de l'activisme mais celui de la grâce. À l'inverse d'un projet concerté, la mission, en son sens théologique et spirituel, n'est pas d'abord de l'ordre d'une entreprise, d'une activité, mais d'une présence. La mission est une manière d'être qui révèle quelqu'un d'autre, celui qui envoie. Nous l'avons oublié. La mission oblige à une forme de porosité du coeur dans la rencontre avec Dieu et avec notre prochain. « Et qui est mon prochain ? » C'est l'homme blessé du bon samaritain, le pauvre de saint Martin, le lépreux de saint François... La mission ouvre et élargit le coeur pour laisser entrer dans le monde le dynamisme de la grâce. C'est la vertu de l'espérance, vécue en acte ; une capacité à entreprendre en comptant sur la grâce. Retrouvons la vraie fécondité de la grâce qui relève de l'imprévu et de la foi. Et sachons que nos oeuvres pour Dieu resteront toujours en deçà de la grandeur de l'oeuvre de Dieu.

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