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En 2014, l'enlèvement de plusieurs centaines de lycéennes dans le nord-est du Nigéria jette l'effroi sur la communauté internationale et révèle au grand jour la crise sécuritaire qui sévit dans le bassin du lac Tchad depuis l'insurrection de la secte Boko Haram. Aujourd'hui, loin des télévisions occidentales, la situation est toujours détériorée et la longévité de cette crise interroge sur les causes de son déclenchement et celles qui l'entretiennent. Parce qu'il est le pays avec le plus de potentiel de violence mais aussi de résolution des conflits, le Nigéria émerge comme le principal acteur étatique de cette région stratégique. Il importe alors de questionner les facteurs de violence dans le bassin lacustre et leurs relations avec la République fédérale. Hors de la sphère d'influence française traditionnelle, le Nigéria fait figure d'inconnu dans le paysage géopolitique en français. Pourtant, alors que le poids de la France en Afrique de l'Ouest semble décliner, l'hégémon régional qu'est le Nigéria se place comme un partenaire potentiel d'importance dans la lutte contre le terrorisme et pour la stabilité de cette région « pivot » qu'est le lac Tchad.

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