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Vive les crises migratoires. car rien ne vaut le détour par les pays en voie de peuplement pour prendre conscience de l'extrême pauvreté conceptuelle de la théorie économique dite orthodoxe, qui est à la fois désincarnée, u-topique, uchronique et démostatique. C'était folie de construire sur cette base une économie du développement destinée à ces pays dont la population double en une génération et qui doivent aménager leurs territoires en conséquence. Seule une refonte de l'Aide sur un tout autre paradigme permettra de mettre un terme aux erreurs de stratégie qui jalonnent son histoire depuis les années 1950, de la lutte contre les migrations et l'exode rural à la modernisation par effraction. Mais ce changement de paradigme ne pourra s'imposer que lorsque ces crises migratoires qui déstabilisent tous les pays du monde seront devenues insupportables. Alors sera venu le moment de refermer la parenthèse ouverte par la révolution industrielle et la théorisation aveugle de l'économie et de faire évoluer en conséquence notre modèle de comportement de pays dits développés.

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